A travers la description de ce projet, on perçoit de manière claire les présupposés à l’organisation de l’éducation en prison; on voit aussi que cette éducation ne peut pas être que formelle, même pour des enfants, et qu’elle doit partir de la réalité vécue par l’enfant lorsqu’il n’était pas en prison – mais en danger – et maintenant qu’il est en prison.
On voit aussi qu’en Afrique, le minimum pour une survie digne n’est pas automatiquement acquis pour les jeunes et les adultes en prison. Dans ces conditions, les actions éducatives doivent rivaliser d’ingéniosité pour être efficaces, acceptées et utiles.
Décret 69 – 14 mai 1969 portant sur la réglementation des établissements pénitentiaires et fixant les modalités d’exécution des peines privatives de liberté.
Chapitre 2, section 5
« La séparation des mineurs et des adultes doit être réalisée aussi « complètement » que possible
- Les mineurs sont soumis à un régime particulier qui laisse une large place à l’éducation et doit les préserver de l’oisiveté
- les mineurs doivent séjourner en plein air aussi longtemps que les conditions atmosphériques et les nécessités de service le permettent
- la surveillance directe des mineurs est assurée par des éducateurs spécialisés qui dirigent leurs activités et observent leurs comportements »
Les visites hebdomadaires des intervenants dans les postes de police permettent de veiller au respect des délais de garde à vue, d’apporter une assistance médicale et alimentaire aux mineurs, de les écouter, les assister au cours des auditions, de rechercher les parents et d’apporter un appui à l’entretien des « violons »
L’accompagnement psycho-affectif permet de comprendre le vécu de la détention, les besoins de l’enfant et d’avoir une meilleure connaissance de son histoire de vie. Les différentes séances d’écoute ont permis d’avoir progressivement une meilleure estime d’eux-mêmes, de mieux faire face aux expériences traumatisantes de l’arrestation et de la détention et d’être à même de participer à la résolution de leurs probkèmes" .
Des jeux, des activités de stimulation sont proposés aux enfants vivant avec leur mère en détention; un suivi médical et des conseils sont proposés aux femmes et filles enceintes, ainsi que du matériel pour les accouchements."
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