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Bruxelles, Belgium
J’ai travaillé plusieurs années dans le secteur de l’éducation en prison, à l’Unesco. J’ai visité les prisons d’environ 80 pays et ai rencontré des ministres de la justice et de l’éducation, des directeurs de prisons, des éducateurs et des détenus et leurs familles. L’objectif de ce blog est de diffuser l’information que je continue de recevoir ainsi que celle que j’ai accumulée pendant mes nombreuses années de « chercheur principal » de l’Unesco. Un autre objectif est de contribuer à nourrir une réflexion qui est loin d’être close à propos de la prison, de l’éducation, de la peine, de la réinsertion, du rôle de l’état, de la responsabilité du détenu … C’est un vaste débat que l’éducation en prison. C’est pourquoi ce site accueillera toutes les informations, présentations d’expériences, recherches et études ainsi que les initiatives gouvernementales dans ce secteur. Je peux lancer et entretenir ce blog grâce à l’appui de l’Agence Education Formation de la Fédération Wallonie Bruxelles qui a accepté mon projet d’assistanat Grundtvig à Barcelone, pour les quatre derniers mois de l’année 2011. Marc De Maeyer Barcelone, le 7 octobre 2011.

lundi 31 octobre 2011

Extrait: Le nouvelliste, journal du Québec

Enseigner «en dedans» sans y subir sa peine

Trois-Rivières - L'analogie semblera pour le moins inusitée au commun des élèves qui viennent
d'entreprendre l'année scolaire en faisant le décompte jusqu'aux prochaines vacances. .
Pour Yannick, Nicolas, Joseph,François et Stéphane, l'école, c'est la liberté, En faisant l'addition
de leurs mauvais coups et de tout ce temps perdu, ils affirment aujourd'hui que la réussite de
leur réhabilitation commence par l'éducation. Incarcérés au Centre de détention de Trois-Rivières, ils sont en train de tirer profit de la leçon des petits pas. Installée dans le fond du local,
je regarde du coin de l'oeil mon voisin de gauche, Stéphane, 43 ans, qui a les bras recouverts
de tatous, la barbe longue et le sourire édenté en déclarant solennellement que la maturité s'installe avec la quarantaine. A ses côtés, un jeune homme à l'allure cégépienne défend farouchement l'idée voulant qu'il n'y ait pas d'âge pour devenir un homme. En face, Yannick, 33 ans, raconte au reste du groupe comment son rêve de devenir scaphandrier, réalisé à coup d'efforts et d'entêtement, lui a permis de gagner la confiance en soi, le sujet proposé par le prof
d'insertion sociale. Un prisonnier-scaphandrier dans une classe où tout un chacun parle ouvertement de ses échecs répétés, mais aussi de ses amours, du courage, de ténacité ...
J'ai dû me tromper de place. Je m'étais invitée au secteur académique du Centre de détention
de Trois-Rivières. crovant y rencontrer des enseignants qui voudraient se voir partout, sauf
devant une classe remplie de gars au passé criminel. Je me suis plutôt retrouvée au beau milieu d'une gang qui traîne une réputation de durs à cuire, mais dont l'écoute et l'humilité exprimées ont fait tomber mon premier préjugé. Tout le monde a l'air heureux d'être là, à commencer par les enseignants qui jurent n'avoir iamais.pensé exercer leur métier ailleurs qu'«en dedans», pour
reprendre le jargon du monde carcéral. La routine scolaire est bien amorcée au Centre de détention de Trois-Rivières. Chaque jour de la semaine, quatre enseignants du Centre d'éducation des adultes de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy franchissent les barrières des services correctionnels pour fournir l'arme du savoir à des détenus.
Soyons clairs cependant. À travers ces cours d'économie, d'entrepreneuriat, de communication
interpersonnelle, d'expression orale, de fonctionnement du stress, de mathématiques, de français ou d'informatique suivis sur une base volontaire et annuelle par quelque 120 détenus, ces derniers ont' du temps à meubler.
Beaucoup de temps en fait.
Coordonnateur des enseignants et lui-même titulaire du programme ISP (insertion sociale et professionnelle), Pierre Rousseau enseigne aux détenus depuis l'ouverture de l'établissement
sur le boulevard Parent, il y a une vingtaine d'années. À l'opposé, Emmanuel Rivard cumule deux semaines de travail entre les murs de la bâtisse sous haute surveillance. «Je n'ai pas été parachuté. Je suis ici par choix», amrme le prof de relations d'aide avec qui «on parle des vraies affaires», souligne-t-il, amusé et sérieux à la fois. Le corps professoral est égaIement composé de Sébastien Vachon (mathématiques et informatique) et de Marie-Paule Loranger (français), deux
personnes visiblement fières de leur dizaine d'années respective avec des hommes
qui, malgré les apparences, se montrent souvent plus disciplinés qu'une bande d'ados du secondaire. Enfin presque, si on exclut la poignée d'élèves qui, en dix ou vingt ans, ont eu la mauvaise idée de faire preuve d'intimidation à l'endroit des enseignants

Petit bout de femme qui enseigne les règles grammaticales aux détenus dont certains présentent
un lourd passé criminel, Marie-Paule Loranger ne s'en laisse pas imposer. A vrai dire, elle a rarement besoin d'élever la voix. Le secret de son succès: «Si tu leur donnes du respect, ils t'en donnent en retour. Il faut faire preuve de simplicité aussi», insiste-l-elle doucement.
Pierre Rousseau ajoute qu'un enseignant aurait tort de vouloir imposer son autorité à des élèves
incarcérés parce qu'ils ont justement fait fi des lois. «Une autorité, ce sont eux qui te la donnent, rappelle l'enseignant qui ne laisse pas pour autant un mauvais leader se rendre maître de sa class. Il faut être prêt à mettre notre tâche de côté pour parler avec les élèves de leurs besoins.
Notre travail est axé sur les relations humaines», fait remarquer Emmanuel Rivard
«Tu ne sais jamais ce qui aura de l'impact dans ce que tu vas leur dire», ajoute Sébastien Vachon
qui ne se berce pas d'illusions pour autant. Oui, il Ya des élèves qui viennent, partent et repartent .

BURKINA FASO: Projet de justice juvénile restauratrice

BURKINA FASO : Projet de Justice Juvénile Restauratrice


Un projet de Terre des Hommes au Burkina Faso

« Depuis 2010, nous promouvons les alternatives à l’incarcération des mineurs, parmi lesquelles e Travail d’Intérêt Général (TIG). Les condamnés peuvent exécuter leur peine dans des conditions décentes, au sein de structures partenaires, afin de leur offrir des chances de réhabilitation et de réinsertion sociale.
Zone d’intervention : Bobo, Ouagadougou, Tougan
85 mineurs délinquants en TIG dans des structures d’accueil
(hzoungrana@yahoo.fr)

Mineurs privés de liberté en Afrique

FORUM POUR UNE ACTION CONCERTEE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE AFRICAINE

Mercredi 9 Novembre 2011
La Grand Chez Hotel, Kampala, Ouganda
BUTS :
 Attirer l’attention des décideurs africains, des organisations de la société civile locale et des autres acteurs sur les insuffisances quant à la réalisation du droit à une éducation de qualité des mineurs privés de liberté en Afrique.
 Encourager les échanges entre acteurs africains ; identifier et partager les bonnes pratiques.
 Elaborer une stratégie d’action concertée entre les acteurs de la société civile africaine pour faire avancer les droits des mineurs privés de liberté en général, et leur droit à l’éducation en particulier.
 Mobiliser les autorités africaines, nationales et régionales, sur la problématique.
IDAY‐International
19, rue des Jambes
BE‐1420 Braine‐l’Alleud
Tel: +32 2 385 44 13
Fax: +32 2 385 44 12
Email: minorsinprison@iday.org
www.iday.org
DEI‐Belgique
30, rue du Marché aux Poulets
BE‐1000 Brussels
Tel: +32 2 209 61 62
Fax: +32 2 209 61 60
Email: bvk@sdj.be
www.dei‐belgique.be
Publication:
Instituto de AsuntosPublicos
Centro de Estudios en Seguridad Ciudadania

Revista Debates Penitenciarios 16,
Universidad de Chile/ Santiago
Santa Lucia 240
www.cesc.uchile.cl